Parmi les faits clés à retenir
- Présence actuelle dans 3 provinces canadiennes
- Entrée sur le marché nord-américain en 2018
- Rachat de la marque Greyhound en 2021
- Objectif de desservir l’ensemble du Canada d’est en ouest
Sommaire
- Flixbus et l’héritage de Greyhound au Canada
- Le modèle “Uber pour les bus” de Flixbus
- Les défis des zones rurales et éloignées
- Vers un réseau pancanadien
Flixbus et l’héritage de Greyhound au Canada
Après le départ de Greyhound en 2021, Flixbus a repris la marque et lancé des trajets transfrontaliers entre les États-Unis et le Canada. Dès 2022, l’entreprise a introduit un service intérieur et opère aujourd’hui en Ontario, en Alberta et en Saskatchewan. Kai Boysan, directeur général de Flix North America, vise à faire de l’entreprise un choix incontournable pour les longs trajets au Canada.
L’entreprise prévoit d’étendre ses services au Manitoba, tout en ciblant la Colombie-Britannique et le Québec pour les prochaines étapes. Elle fait face à la concurrence d’opérateurs déjà implantés comme Ebus et Rider Express, actifs principalement dans l’Ouest canadien.
Le modèle “Uber pour les bus” de Flixbus
Flixbus ne possède pas directement ses bus. Elle fournit la technologie pour prévoir la demande, fixer les horaires et les prix, tout en confiant l’exploitation à des partenaires locaux. Ce système permet de limiter les coûts fixes et d’adapter rapidement l’offre.
Boysan souhaite également intégrer ses services aux trajets aériens et ferroviaires. Des arrêts à des gares Via Rail ou à des aéroports sont prévus, comme la liaison entre l’aéroport international de Calgary et Banff. Cette offre attire surtout de jeunes voyageurs au budget limité, tel que Leo Fritsch, 18 ans, qui a payé environ 25 dollars pour ce trajet.
Les défis des zones rurales et éloignées
David Cooper, consultant en transport basé à Toronto, rappelle que le secteur privé privilégie les liaisons entre grands centres urbains. Les communautés rurales restent souvent mal desservies. Il estime que des investissements publics sont nécessaires pour connecter les régions éloignées.
Flixbus se dit prête à collaborer avec différents niveaux de gouvernement pour offrir des services dans ces zones, même si elles ne sont pas rentables commercialement. L’entreprise voit dans cette coopération une opportunité de mailler le pays et d’atteindre son objectif à long terme.
Vers un réseau pancanadien
Avec des projets pour la Colombie-Britannique et le Québec, Flixbus envisage de relier les provinces de l’Atlantique jusqu’à la côte Pacifique. L’objectif affiché est clair : couvrir l’ensemble du territoire canadien. Les prochains mois seront décisifs pour mesurer si cette stratégie pourra répondre à la fois aux besoins des voyageurs urbains et à ceux des communautés isolées.
Source: CBC