Table des matières:
- Dr Suman Koka et l'expansion de Northwood Recovery en Ontario
- Facturation publique et chiffres records de Dr Suman Koka
- Pratiques de télémédecine sous surveillance
- Impact et perspectives pour les cliniques d'addiction en Ontario
Dr Suman Koka et l'expansion de Northwood Recovery en Ontario
Northwood Recovery, propriété exclusive du Dr Koka, a étendu ses opérations avec des sites à North York, Hamilton, l'île Manitoulin et plusieurs autres villes sous le nom de Recovery North. En 2023, Northwood Recovery a inauguré une clinique à Hintonburg, Ottawa, avant de la déménager discrètement à Chinatown en mars 2024. Ce transfert a suscité des critiques de la part des habitants des deux quartiers, qui ont signalé une augmentation du trafic de drogue et de la criminalité.
Dans ces établissements, le Dr Koka prescrit notamment l'hydromorphone, connu sous le nom commercial de Dilaudid, afin de proposer une alternative plus sûre au fentanyl. Il a confirmé que la majorité de ses consultations sont réalisées à distance, par téléconsultation. Cette approche permettrait de toucher un plus grand nombre de patients cherchant à réduire leur dépendance aux substances illicites.
Facturation publique et chiffres records de Dr Suman Koka
Les documents officiels montrent que le Dr Koka a facturé environ 2,5 millions de dollars au Régime d'assurance-santé de l'Ontario (OHIP) pour l'année 2024. En 2023, ce montant s'élevait à un peu plus de 2,3 millions de dollars. À titre de comparaison, le paiement clinique brut moyen pour un médecin ontarien était de 388 557 dollars en 2022-2023.
Une ventilation plus détaillée révèle que, rien qu'en services de soins virtuels (consultations vidéo et téléphoniques), il a facturé 524 302 dollars en 2024. Cette stratégie d'utilisation massive de la téléconsultation permettrait de traiter un volume élevé de patients rapidement, comme l'a noté Doug Angus, professeur émérite en économie de la santé à l'Université d'Ottawa.
En 2019, le Dr Koka figurait déjà parmi les médecins les mieux rémunérés de l'Ontario, avec une facturation de 1,5 million de dollars pour l'année 2018-2019, selon les données du Toronto Star et du Sudbury Star.
Pratiques de télémédecine sous surveillance
Cependant, l'approche du Dr Koka en matière de télémédecine a fait l'objet de critiques de la part du Collège des médecins et chirurgiens de l'Ontario. En 2019, il avait été averti pour avoir permis à un assistant médical non qualifié de prescrire de la méthadone après une simple consultation virtuelle, sans relation préexistante avec le patient.
Le Collège souligne que le médecin ne peut déléguer la prestation de soins que dans le cadre d'une relation clinique établie. Actuellement, le Dr Koka dispose de 15 lieux de pratique répertoriés ainsi que de privilèges hospitaliers à l'Hôpital régional Health Sciences North de Sudbury.
Face aux préoccupations croissantes, la conseillère municipale Somerset Ariel Troster, accompagnée de la députée provinciale Catherine McKenney, a rencontré le Dr Koka. Suite à cette rencontre, la clinique a pris plusieurs mesures :
- Embauche d'un agent de sécurité.
- Recrutement d'une infirmière sur place.
- Renforcement des protocoles de sécurité.
- Expulsion des patients impliqués dans le détournement de médicaments.
Impact et perspectives pour les cliniques d'addiction en Ontario
Le Dr Koka affirme que Northwood Recovery applique des protocoles stricts pour prévenir le détournement de médicaments. Les patients suspectés sont soumis à une surveillance accrue et doivent parfois prendre leurs doses sur place.
Le développement de la télémédecine dans la lutte contre les addictions représente une opportunité pour traiter davantage de patients rapidement. Toutefois, la situation du Dr Koka met en lumière les défis réglementaires posés par cette nouvelle pratique médicale à grande échelle, où l'efficacité doit toujours être équilibrée avec la qualité des soins.
Source: CBC