Table des matières:
- Le programme CELI
- Augmentation ciblée pour les investissements dans les entreprises canadiennes
- Comparaison avec les politiques précédentes de Harper et Trudeau
- Une proposition centrée sur la croissance nationale
Le programme CELI
Le programme CELI, en place depuis 2009, permet aux Canadiens d’épargner à l’abri de l’impôt. Actuellement, la limite annuelle est de 7 000 dollars. La proposition de Poilievre prévoit une augmentation de 5 000 dollars supplémentaires par an, mais uniquement si ces fonds sont dirigés vers des entreprises situées au Canada. Cette mesure, selon lui, renforcerait la souveraineté économique du pays.
Ce changement permettrait aux citoyens de contribuer jusqu’à 12 000 dollars par an à leur CELI, à condition que les investissements visent des sociétés canadiennes. Elle viserait notamment à canaliser plus de capitaux vers l’économie nationale, à une époque où la dépendance aux marchés étrangers est de plus en plus remise en question.
Augmentation ciblée pour les investissements dans les entreprises canadiennes
L’objectif affiché est de retenir davantage de capitaux au pays. Contrairement à la limite actuelle, indexée sur l’inflation, ce plafond supplémentaire ne serait accessible qu’en cas d’investissement domestique.
Le nombre de Canadiens disposant d’un CELI est élevé, avec près de 18 millions de titulaires selon l’Agence du revenu du Canada. En 2023, environ 9,8 millions ont alimenté leur compte, dont 1,5 million ont atteint la limite maximale. Ces données indiquent que ce programme est utilisé bien au-delà des ménages à hauts revenus.
Comparaison avec les politiques précédentes de Harper et Trudeau
Lors de son mandat, l’ancien premier ministre Stephen Harper avait déjà porté la limite du CELI à 10 000 dollars. Cette décision fut ensuite annulée par Justin Trudeau, qui l’a abaissée à 5 000 dollars et ajustée selon l’inflation. L’argument du gouvernement libéral à l’époque reposait sur l’équité fiscale, affirmant qu’une limite plus généreuse profiterait principalement aux contribuables les plus aisés.
Cependant, des données récentes démontrent que les CELI bénéficient aussi à la classe moyenne, notamment en raison de la baisse des régimes de retraite offerts par les employeurs. Le solde moyen d’un CELI, selon la Banque de Montréal, est d’environ 44 987 dollars. Ce montant reste bien inférieur à la limite cumulative disponible, fixée à 102 000 dollars.
Une proposition centrée sur la croissance nationale
Le plan de Poilievre, baptisé Canada First CELI, vise à réorienter les économies vers l’économie nationale. Le but est d’encourager les Canadiens à soutenir les entreprises locales tout en faisant fructifier leur épargne.
Il s’agit d’un incitatif fiscal structuré pour récompenser les contribuables qui choisissent de financer la croissance économique interne plutôt que les investissements étrangers. Le chef conservateur entend ainsi créer un levier économique pour renforcer la capacité du pays à faire face aux pressions internationales, notamment en provenance des États-Unis.
Si cette mesure est adoptée, elle représenterait une refonte importante de la politique d’épargne personnelle au Canada, en mettant l’accent sur la contribution directe à la prospérité des entreprises locales.
Source: cbc.ca